À  la découverte de la communauté Emmaüs d’Indre Le Blanc : une histoire unique et féministe.

 

En octobre 2021, Iris et Anna de l’équipe Trëmma sont allées rendre visite à Bénédicte et Michel, respectivement co-responsable et bénévole au sein de la communauté Emmaüs d’Indre Le Blanc. Elles ont pu découvrir l’histoire de cette communauté Emmaüs lieu unique et résolument féministe.

Photo archive compagnes feministes Emmaüs

 

La génèse d’une communauté féminine

La construction de la communauté Emmaüs d’Indre Le Blanc débute en 1971 grâce à l’action d’un comité d’ami.e.s. A l’origine, la communauté doit accueillir un centre médico-éducatif. L’Abbé Pierre est convaincu de l’intérêt du projet. Il décide de le soutenir. Le groupe d’ami.e.s motivé.e.s par le projet, achète une grande maison, située en face de la gendarmerie d’Indre Le Blanc. Celle ci deviendra le lieu d’accueil des compagnons, puis des compagnes.

Des personnalités et des parcours de vie uniques

Dès 1978, la communauté du Blanc est un lieu de passage pour des femmes aux parcours chaotiques. Elle devient ensuite un lieu d’accueil pour jeunes femmes. Victimes de la crise économique qui sévit depuis 1973, la plupart ne sont pas diplômées.  De plus, elle n’ont souvent pas de qualifications professionnelles. Dans un article de Marie Claire publié en 1987, Jeanne Pasqualini, alors responsable de la communauté, explique que celle-ci a été créée afin de pallier au manque de structures d’accueil pour les femmes en difficulté. En moyenne, ces femmes restent deux ans au Blanc, mais certaines décident d’y passer le restant de leurs jours. 

 

Photographie archive compagnes Indre Le Blanc      Photographie archive compagnes Indre Le Blanc

 

Celles qui deviendront des compagnes Emmaüs ont des parcours de vie similaires : souvent mères au foyer, ou employées domestiques, elles perdent tout du jour au lendemain du fait d’une difficulté de la vie et se retrouvent dans des situations extrêmement compliquées. Accueillies au sein de la communauté, elles se livrent à des activités diverses. Celles-ci vont de la cuisine, à la coupe du chiffon, en passant par la fabrication de matelas cousus mains. Les compagnons, eux, exercent une activité de chiffonniers. Ils récupèrent des objets abandonnés sur des terrains vagues, qui seront ensuite triés afin d’être revendus. 

Au cours de leur visite, Iris et Anna ont pu découvrir une création tout droit sortie des archives de l’histoire de la communauté : un immense patchwork détaillant les diverses activités des compagnes. Le mot d’ordre : “Travaillons pour donner du pain à ceux qui ont faim et pour donner faim à ceux qui ont du pain”.

Patchwork Femme Emmaüs Indre Le blanc

Et aujourd’hui ?

Aujourd’hui, Emmaüs Indre est composé de deux sites communautaires : Le Blanc, qui accueille entre 14 et 19 personnes ; et Châteauroux (créé en 1984) qui accueille 42 personnes. Il y a également un bric-à-brac à La Châtre et une boutique physique. Les activités ont également évolué : les objets ne sont plus ramassés mais proviennent de dons faits par des particuliers. Ils sont par la suite triés et revendus.

Sur le site du Blanc, l’accueil des familles est désormais au cœur du projet de la communauté et 26 bénévoles prennent part aux activités.

Femme dans les rayons livre d'Emmaüs Indre le blanc

La communauté du Blanc a entamé la création d’une salle informatique à destination des compagnes et compagnons, afin de les former aux outils numériques. Pour que ce projet voit le jour, la communauté a besoin de matériel informatique ainsi que de formateur·rice.s au numérique. Vous pouvez soutenir ce projet en donnant vos objets sur Trëmma ou en achetant des objets donnés au profit de ce projet sur la boutique Trëmma de Label Emmaüs !

Retrouvez également l’histoire de la communauté Emmaüs de Fougères en cliquant ici.

PS : Emmaüs Indre Le Blanc fait partie des 160 vendeurs sur Label Emmaüs, vous pouvez découvrir leur sélection juste ici.

 

Cet article a été écrit par Anna Demont.

Anne-Sophie Tournadre

Anne-Sophie Tournadre

Sensible aux injustices sociales et consciente de l'urgence d'une transition écologique, je pense - comme le disait l'Abbé Pierre - qu'il ne faut pas attendre d'être parfait‧e pour commencer quelque chose de bien.

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