Aujourd’hui, nous avions envie de vous offrir une sélection d’œuvres écrites par des autrices, tout droit venue de notre librairie solidaire. Des femmes de divers horizons qui ont pour point commun d’avoir esquissé de beaux portraits féminins dans des récits originaux. Nombreuses parmi elles ont reçu des prix littéraires par le passé et certaines de leurs oeuvres ont même été sélectionnées pour recevoir le Prix Goncourt qui sera remis le 3 novembre prochain.

Être autrice n’a jamais été simple. En effet, dans le domaine de la littérature comme dans celui de l’art en général, les discriminations et les privilèges ont la dent dure. Mais à Label Emmaüs, nous avons à coeur de combattre les inégalités et les injustices. Et lorsqu’on peut le faire avec une sélection engagée qu’on adore, c’est encore mieux ! Bonne lecture

Honneur aux œuvres d’autrices

Voyage chez les femmes écrivaines

Gabriële – Anne et Claire Berest (2017)

Commençons par Gabriële, un beau portrait de femme peint par les arrières petites filles de Gabriële Buffet-Picabia, Claire et Anne Berest, d’ailleurs inscrite sur la liste de présélection du Prix Goncourt mais aussi du Femina. Les sœurs Berest ont réalisé un vrai travail de recherche pour sortir de l’ombre cette femme intelligente et indépendante d’esprit, Gabrièle !

N’oublions pas qu’au début du XXème siècle, elle a fait tourner la tête de nombreux hommes, a été la maitresse de Marcel Duchamp, l’amie intime de Guillaume Apollinaire et la femme de Francis Picabia. Un récit biographique enthousiasmant et plein de charme. Une plongée dans un contexte de création révolutionnaire.

Mangez-moi – Agnès Desarthe (2006)

A 43 ans, l’âge où les femmes de son âge sont bien installées, Myriam, une femme un peu perdue et rêveuse décide d’ouvrir un restaurant : « chez moi ». Elle l’envisage avec un concept de partage et d’amour, ce sera « chez elle » et à bas prix. Une vraie cuisine d’amour, où Myriam se plait à donner plus qu’à ne vendre. Cependant Ben, le serveur, veut faire évoluer l’affaire et en faire un vrai commerce. Puis c’est Vincent, le fleuriste qui s’en mêle.

Mangez-moi est un récit d’introspection qui raconte l’histoire d’une femme meurtrie par la vie. Et pour remédier à cette blessure, elle se plait à accueillir et nourrir les autres. Un doux roman écrit avec une plume qui donne le moral et l’envie d’aller manger « chez moi ».

Otages – Nina Bouraoui (2020)

L’héroïne d’Otages, Sylvie Meyer est une femme de 53 ans, otage comme tant d’autres, otage de sa condition de femme, otage économique, otage amoureux, otage de sa violence. Nina Bouraoui a voulu parler « de ces femmes invisibles, à coté du chemin et pourtant qui sont sur le chemin ».

Un récit radical sur une femme simple, séparée, mère de deux enfants et qui travaille dans une entreprise de caoutchouc. Un jour de novembre cette femme détruit tout en une nuit. Et même si elle est condamnable, le temps de cette révolte, Sylvie s’est sentie vivante. Un récit féministe qui décrit la déchirure d’une femme qui n’en peut plus de recevoir des coups. Le roman a obtenu le prix Anaïs Nin en 2020.

L’homme de la montagne – Joyce Maynard (américaine) 2014

Dans L’homme de la montagne, l’écrivaine américaine Joyce Maynard nous offre un roman palpitant comme à son habitude. Elle mêle récit d’apprentissage et intrigue policière, et raconte la traque d’un serial killer durant l’été 1979 en Californie du Nord.

En juin 1979, Rachel 13 ans et sa sœur Patty, 11 ans vont voir leur quotidien ennuyeux bouleversé lorsque leur père inspecteur doit résoudre une affaire de meurtres en série. 30 ans après Rachel raconte cet été… Un livre efficace et plein de tendresse, une oeuvre que vous ne pourrez quitter avant de l’avoir terminée. 

Zouleikha ouvre les yeux – Gouzel IAKHINA (russe) 2015

L’écrivaine russe Gouzel Iakhina a remporté de nombreux prix littéraires avec cette œuvre dont le prestigieux prix Bolchaïa Kniga. Dans Zouleikha ouvre les yeux, elle raconte un morceau de l’histoire soviétique à travers l’histoire de Zouleikha. Cette jeune paysanne évolue dans le Tatarstan dans les années 30.

Après l’assassinat de son mari, elle est considérée comme un « élément antisoviétique » et déportée en Sibérie. Avec ses compagnons d’exil, ils établissent une colonie sur la rivière Angara et tenteront tant bien que mal de survivre. Un roman époustouflant et réaliste !

Le Bus des gens bien – Najwa Barakat (libanaise) 1996

Petit détour par Le Bus des gens Bien de la libanaise Najwa Barakat, un récit drôle et tendre qui a reçu en 1996 le prix de la meilleure création littéraire. Ce mille et une nuits revu et corrigé, raconte une histoire dans un bus dans une petite ville du nord de la péninsule arabique. Tout commence lorsqu’une douzaine de passagers étranges embarquent avec un chauffeur bizarre pour un voyage au bout de la nuit, propice aux confidences et aux mensonges.

Une année lumière – Nathacha Appanah 2018

Enfin, un de nos coups de cœur pour les chroniques hebdomadaires journalistiques de la Mauricienne Natacha AppanahUne année lumière ! Les chroniques diverses mais personnelles abordent des sujets comme son enfance à Mayotte, la vie sur l’île Maurice, les méfaits de la mondialisation, le sort fait aux migrants…

Cette grande auteure qui a écrit entre autres « Tropique de la violence », nous propose une vision du monde humaniste, sensible et pudique qui nous a donné envie de découvrir tous ses romans.

Et si vous en voulez d’autres …

Voilà pour aujourd’hui. Mais n’oubliez pas que notre librairie solidaire contient plus d’1 million d’oeuvres. Alors lectures militantes, rêveuses, haletantes, ou tout cela à la fois, …, dans tous les cas, c’est par ici.

Bonne lecture.

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