« On ne peut pas mettre en œuvre la numérisation en laissant de côté des millions de personnes. »

Jacques Toubon

 

En 2021 plus que jamais, l’urgence de la transition numérique du secteur de l’ESS est devenue primordiale.

La période de confinement n’a fait qu’accélérer la place du numérique dans notre société et amplifier les risques d’exclusion lui étant liés, rendant, de fait, la problématique de l’inclusion numérique plus actuelle que jamais. Cette période a levé le voile sur des inégalités au sein de la population française quant à l’accès au réseau internet, aux équipements informatiques ainsi que des disparités dans les usages et les savoir-faire.

De nombreuses personnes se sont retrouvées démunies face à l’obligation de réaliser des démarches en ligne.

 

La mission d’inclusion numérique de Trëmma

un don en ligne projet financé

La mission de Trëmma est de soutenir l’insertion professionnelle, la formation au numérique et la transition numérique des structures Emmaüs et plus largement de l’ESS.

La transition numérique de l’ESS est devenue primordiale, en effet, le secteur est encore trop peu équipé pour faire face à la demande. D’après l’étude de Solidatech de 2019 “La place du numérique dans le projet associatif”, 84% des responsables associatifs avouaient rencontrer des difficultés dans l’utilisation du numérique au sein de leur structure.

 

Discussion avec une témoin de cette fracture numérique

Afin d’illustrer cette problématique, on vous emmène à la rencontre de Christine Besnier, Cheffe de service aux Eaux Vives depuis 2012 qui a souhaité nous faire part de la problématique de l’exclusion numérique et du manque de matériel informatique au sein de la structure.

 

Qu’avez-vous constaté comme besoin aux Eaux Vives ?

« On a eu des demandes récurrentes de la part des accueillis de pouvoir accéder à des ordinateurs. Dernièrement, pendant la période de confinement, on a pu mettre en place un ordinateur avec un accès à internet. Cette initiative a eu beaucoup de succès. C’est important car d’une part ça permet aux personnes qu’on accueille de s’évader un peu en écoutant de la musique, en regardant des vieux films… Mais c’est aussi un outil absolument primordial pour les aider dans leurs démarches administratives. En effet, ils nous ont fait part de leur demande d’accompagnement dans ces démarches. On a pu commencer à répondre à cette demande, le problème aujourd’hui est que l’on a qu’un seul ordinateur. C’est compliqué car on a beaucoup de demandes. »

 

Quelles sont vos attentes quant aux ateliers d’inclusion numériques financés grâce à Trëmma ?

« On attend que ces ateliers s’adressent aux plus grands nombres afin que les accueillis puissent tous être accompagnés. Beaucoup sont en effet très éloignés du numérique et n’ont même jamais utilisé un ordinateur. Cela permet de se familiariser avec les outils numériques et de les accompagner dans cette démarche. »

 

En effet, à travers la campagne de financement Trëmma, l’association des Eaux Vives souhaite permettre à ses publics isolés d’accélérer leur parcours d’insertion sociale et professionnelle grâce à l’apport de la brique numérique. Les personnes accueillies pourront ainsi se former au numérique pour aller vers une insertion sociale et professionnelle épanouie. L’accès au numérique ouvre des portes et est un véritable tremplin.

Comment soutenir les acteurs de l’ESS ?

 

En donnant un objet sur la plateforme Trëmma, vous agissez concrètement pour la transition numérique des structures d’Emmaüs et plus largement de l’ESS. Chaque euro contribue à former des personnes en situation d’exclusion au numérique. N’attendez plus : choisissez un objet dont vous ne vous servez plus et donnez-le sur Trëmma ! En effet, ce simple geste permet d’aider à la réalisation de projets solidaires.

C’est une façon originale de contribuer à l’ESS n’est-ce pas ?

 

« On ne donne pas ce qu’on possède, on ne possède que ce qu’on est capable de donner ; sinon, on est possédé.« 

L’Abbé Pierre

 

 

En savoir plus sur la fracture numérique

Anne-Sophie Tournadre

Anne-Sophie Tournadre

Sensible aux injustices sociales et consciente de l'urgence d'une transition écologique, je pense - comme le disait l'Abbé Pierre - qu'il ne faut pas attendre d'être parfait‧e pour commencer quelque chose de bien.

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