Pourquoi et comment voyager responsable cet été ?

Consommer responsable, c’est également voyager responsable. Va-t-on pouvoir voyager à nouveau « comme avant » dans le monde d’après ? Cette année, et alors que le confinement prend fin petit à petit, cette question est sur toutes les lèvres.

La réponse devrait être non. Pourquoi ? L’empreinte carbone liée à un voyage en avion est très élevée, dans un contexte où nous devons justement réduire notre impact écologique pour minimiser le réchauffement climatique. Au même titre que la fast fashion est remise en question, le tourisme doit l’être également.

Cet été est propice à redécouvrir nos belles régions françaises et à réduire l’impact écologique lié à nos voyages. Profitons-en !

Impact du tourisme de masse sur l’environnement

tourisme de masse

Ces dernières décennies, le secteur du tourisme s’est mondialisé et les lignes aériennes se sont multipliées. Elles proposent des vols à moindre prix pour se rendre aux quatre coins du globe. Or, les conséquences du tourisme de masse sur l’environnement sont importantes : surconsommation des ressources naturelles des pays d’accueil, augmentation de la quantité de déchets polluants créés, pollution de l’eau et des sols, destruction des écosystèmes (déforestation, bétonisation des côtes), disparition de la biodiversité… ET bien entendu, pollution de l’air qui contribue au réchauffement climatique.

En effet, le tourisme est à l’origine de 5% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES).

L’empreinte carbone du tourisme est générée par tout ce qui est acheté par les touristes sur leur lieu de vacances (nourriture, hébergement, shopping), et surtout par les transports. Plus de la moitié des 1,4 milliard de touristes ayant traversé les frontières dans le monde en 2018 ont été transportés par avion, rapporte l’Organisation de l’aviation civile internationale.

Pour vous donner un ordre d’idée, un aller-retour en classe économique entre Paris et New-York, soit un vol long-courrier relativement court, émet 2 tonnes-équivalent CO2. Or, 2 tonnes de CO2 est également l’impact à ne pas dépasser par an et par habitant afin de limiter le réchauffement climatique à +2,5° C à  horizon 2050.

Il devient donc urgent de remettre en question notre façon de voyager, et de commencer à voyager moins mais mieux.

Voyager près de chez soi

tourisme local

Pour commencer, vous pouvez calculer l’empreinte carbone de vos voyages ici avec la fondation Good Planet . Cela vous donnera un aperçu.

Ensuite, demandez-vous de quoi vous avez envie pour vos vacances et de quelle manière vous pouvez y accéder sans exploser votre impact environnemental. Première piste, privilégiez une destination qui ne nécessite pas de prendre l’avion et où vous pouvez vous rendre en « partageant votre emprunte environnementale » avec d’autres voyageurs. On pense principalement au train, où à une voiture remplie au maximum de sa capacité. Pas besoin de traverser la planète pour découvrir et s’émerveiller !

Vous avez peu de temps ? Optez pour un week-end dans une région voisine que vous ne connaissez pas !

Vous avez envie de dépaysement ? Bonne nouvelle :  nous avons la chance de vivre dans un pays extrêmement varié en terme de paysages, climats et cultures ! Mer, montagne, océan, rivière, volcan, fleuve, village pittoresque et j’en passe.

L’expérience vous importe plus que la destination ? Randonnée, kayak, escalade, vélo, voile, kite surf, yoga, gastronomie régionale… Les activités à impact très faible sont nombreuses et vous permettront de bouger et de tester de nouvelles expériences en lien avec la nature !

Pour vous inspirer dans votre quête de la micro-aventure en France et facile d’accès, jetez un oeil sur le site Chilowé. Vous y trouverez de nombreuses idées toutes plus alléchantes les unes que les autres.

Voyager responsable en se rendant utile

voyager resonsable

Si pour vous, les vacances ne sont pas forcément synonyme de mouvement et d’hédonisme pur, vous avez l’embarras du choix.

Wwoofing

Le Wwoofing, vous connaissez ? Ce mouvement mondial à but non lucratif vous permet de devenir bénévole dans une ferme  biologique. Le principe ? Vous vous initiez aux modes de vie et savoir-faire biologiques, en aidant des agriculteurs ou particuliers (les hôtes) qui vous offrent le gîte et le couvert. Une reconnexion à la terre grâce aux pratiques agricoles biologiques, et un partage de la vie quotidienne des hôtes dans de petites exploitations à échelle humaine.

Voici un bon moyen de se rendre utile en se ressourçant, et d’en apprendre plus sur la terre, les autres et soi-même. Vous pouvez tout à fait devenir volontaire en France, et ainsi découvrir nos belles campagnes.

Workaway

Dans le même esprit, et que ce soit ici ou ailleurs, vous pouvez opter pour l’expérience Workaway. Cette plateforme vous permet de trouver des milliers de missions bénévoles aux quatre coins du monde ! Aider une ferme en permaculture à se développer, apporter vos compétences / passions à une auberge de jeunesse,  ou encore rénover une ancienne bâtisse … Le champ des possibles est infini.

Joindre l’utile à l’agréable – et au durable – n’a jamais été aussi simple, même en vacances.

Si votre choix inclut le besoin d’un nouveau maillot de bain, retrouvez tous nos articles pour la plage ici 😉

Anne-Sophie Tournadre

Anne-Sophie Tournadre

Sensible aux injustices sociales et consciente de l'urgence d'une transition écologique, je pense - comme le disait l'Abbé Pierre - qu'il ne faut pas attendre d'être parfait‧e pour commencer quelque chose de bien.

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