Depuis quelques années, c’est le grand retour de l’argentique dans le monde de la photo : son grain rétro unique, le son du “clic” de l’appareil, la surprise de découvrir son cliché seulement une fois développé, le plaisir de développer ses photos de ses propres mains au lieu de passer des heures en retouche sur son ordinateur, … autant d’attraits que l’on redécouvre avec enthousiasme, surtout à l’heure du tout numérique ! 

Si l’idée est séduisante, se mettre à la photo argentique demande toutefois pas mal de connaissances artistiques pour maîtriser le rendu, et techniques pour bien choisir son appareil, ses films, et faire les bons réglages. Il faut effectivement savoir maîtriser tous ces aspects parce qu’en argentique, la particularité, c’est qu’il n’y pas de filet de sécurité (et ça peut finir par coûter cher comme loisir) !

Sans entrer dans trop de détails techniques, cette semaine nous vous offrons une première introduction à ce que l’on peut obtenir comme rendu, avec quel type d’appareil.

La première chose à savoir, c’est qu’il y a deux grandes familles d’appareils intéressantes : la première, c’est les appareils reflex 24×36 ou 35 mm. La deuxième famille va être les appareils moyen format. Ce qui est bien avec ces types d’appareils, c’est qu’ils sont devenus plus accessibles avec les années, notamment achetés d’occasion.

1. le type de pellicule

La première différence notable entre les appareils reflex et les moyen format est la taille de pellicule. Les appareils reflex ont un film 35mm ou 24x36mm, et les moyen format utilisent des films que l’on appelle « 120 », de dimensions variées. Le film moyen format va être beaucoup plus large et va donc donner une surface sensible beaucoup plus importante que le film 24×36. Il y aura une meilleure définition sur le film moyen format, avec une finesse de grain et un modelé, un relief incomparables par rapport au rendu du film 24×36.

2. le ratio d’image

La deuxième différence, ce sont les ratio d’image, c’est-à-dire le rapport entre la hauteur de l’image et la largeur de l’image 

Avec la première famille (reflex 35 mm ou 24mmx36mm), le ratio de l’image que l’on obtient avec un 35 mm est de 2/3. Avec la deuxième famille, des moyen format, les tailles de négatifs sont bien supérieures à du 24/36, ce qui permet d’avoir une meilleure qualité d’image. Quatre dimensions de films sont disponibles pour cette famille. La plus connue et la plus répandue aujourd’hui, c’est le format 6×4,5 (le négatif fait 6 cm de long par 4,5 cm de large). Ce format est moins rectangulaire et moins étroit qu’un format 24×36 et il va donc être particulièrement adapté à la photographie de portrait.

→ Les boîtiers 6×4,5 connus : le Mamiya 645 et le Contax 645 

Le second format de la famille des moyens formats, c’est le format 6×6. C’est un format carré qui peut donner un rendu très “instagrammable” à vos clichés aujourd’hui.

→ Les boîtiers 6×6 iconiques : les Rolleiflex 6×6  et les Hasselblad de la série 500 

Le troisième format disponible en photographie moyen format, c’est le format 6×7 qui dispose d’un négatif encore plus grand que le 6×6 ou le 6×4,5. Ce format était particulièrement utilisé en photographie studio. 

→ Le boîtier 6×7 culte : le Pentax 6×7 

Enfin le dernier format disponible en photographie moyen format est le 6×9. C’est le plus grand négatif disponible en photographie moyen format, mais qui dit plus grand dit boîtier plus encombrant également. Par ailleurs, c’est le format le plus difficile à trouver aujourd’hui. 

Vous allez donc devoir choisir votre type d’appareil argentique en fonction de l’utilisation que vous souhaitez en faire tout en ayant en tête le format d’image que vous allez produire. 

→ un boîtier 6×9 sympa : le Fuji 6×9

3. le nombre de poses

Vous en savez plus sur les types de boîtiers et de films à privilégier selon l’utilisation que vous voulez faire de votre appareil argentique. Un troisième critère de choix à ne pas négliger est le nombre de poses sur la pellicule. Sur les 24×36, quel que soit l’appareil , les pellicules comptent 36 poses, c’est simple. 

Il en va autrement sur les appareils moyen format ! Chaque type d’appareil / taille de films propose un nombre de poses bien définies : avec un appareil 6×4,5, ce sera 16 poses, sur un 6×6 : 12 poses, sur un format 6×7, comptez 10 poses, et enfin sur un format 6×9, il y a uniquement 8 poses disponibles. 

On peut donc avoir un nombre de poses allant du simple au double pour les moyen format, et donc un coût des pellicule et du développement des photos qui va lui aussi du simple au double !

4. la profondeur de champ

Dernier critère et non des moindres, pour choisir son appareil argentique : la profondeur de champ. Il faut savoir que, plus le négatif va être grand, plus les flous d’arrière-plan vont être beaux. Donc les adeptes de photographies de portrait vont plus facilement s’orienter vers des appareils moyen format que vers des 24×36. 

 

En résumé, les appareils 24×36 ont comme avantages un encombrement limité et une plus grande flexibilité, notamment quand on débute, grâce à leurs pellicules de 36 poses. Les appareils moyen format, quant à eux, offrent une superbe qualité d’image, particulièrement adaptée au portrait, mais sont plus encombrants et coûteux à l’usage. 

Voilà, vous savez tout, enfin presque ! Puisque cette petite introduction ne vous dispensera pas d’apprendre à manier l’appareil et ses réglages : ouverture, vitesse, sensibilité, …

 

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Anne-Sophie Tournadre

Anne-Sophie Tournadre

Sensible aux injustices sociales et consciente de l'urgence d'une transition écologique, je pense - comme le disait l'Abbé Pierre - qu'il ne faut pas attendre d'être parfait‧e pour commencer quelque chose de bien.

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